Kahem – village Diola

Une journée dans l’ex-futur Parc National de la Basse Casamance

 

Kahem, un petit village Diola au cœur de la Basse-Casamance, difficile d’accès. Nous prenons une pirogue privée à Essawout et remontons le bolong jusqu’où c’est possible, puis on termine à pied.

Nous avions eu la chance d’avoir y été amené en pirogue par un guide du Parc National de la Basse Casamance, une sortie organisé par Ndukur Kacc Ndao, qui fait tout son possible pour que ce Parc National trouve une deuxième vie après sa fermeture dû au conflit armé de la région.

Comme c’était marée basse, il fallait toute l’expérience du piroguier pour que nous ne touchions pas (ou le moins possible) le fond. Mais quelle beauté, ce bolong, avec ses palétuviers recouverts d’huîtres.

En arrivant, nous nous sommes rendu compte qu’il ne faut surtout pas tomber malade par marée basse :
la « Pirogue – Ambulance » du village était en cale sèche.

Nous étions accueillis par les cris d’enfants qui jouaient au foot pendant la récréation, et nous avions assez de temps pour visiter le village avant que la réunion du comité des villageois pour la réouverture future du Parc ne commence.

Par rapport aux autres villages de ma connaissance, celui-ci est tout à fait particulier : tous les points sensibles (point d’eau, potager, moulin…) sont très bien protégés contre les animaux et pourtant, je n’en ai pas vu au village. Ni cochon, ni mouton et même pas de poules. D’où certainement cette impression d’extrême propreté.

Même sans comprendre le Diola, il est toujours intéressant d’observer…le temps qu’il faut pour que les villageois concernés par ce projet arrivent sous l’arbre à palabre, les prises de paroles et bien plus.

 

Avant de repartir, nous avons fait un tour par l’école, les enseignants étaient en train de manger et nous ont fait remarquer que leur école n’a pas assez de classes « en dur ». Il est certes très agréable de passer sa journée dans un abri aéré pendant la saison sèche et non dans un bâtiment en parpaing recouvert de tôle, mais en saison de pluie, c’est inimaginable pour moi.

Au Sénégal, ce n’est pas toujours l’état qui construit les bâtiments, très souvent ce sont des OMG, associations ou des particuliers.

Comme ce village n’était qu’une étape de cette journée très riche, nous n’avions pas l’occasion de prendre d’autres renseignements…une « affaire à suivre ».

Un commentaire :

  1. Très intéressant et instructif.

    Merci pour ces commentaires et photos.
    (affaire à suivre, donc …. avec plaisir …).

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