Région Dakar 2017/18

Le premier contact avec le Sénégal, bien avant la création de l’association : une mission de 6 semaines dans une école communautaire, se situant à Thiaroye Gare, une banlieue défavorisée de la capitale sénégalaise.
Cette école accueille des bénévoles de tous les pays (plutôt francophone ou anglophone). Ce sont des séjours payants, qui contribuent au financement  de l’école.
Un dépaysement total.

Accueillie le soir par un inconnu à l’aéroport, le taxi prend des routes de plus en plus petites, de moins en moins éclairées, ah, il fallait avoir confiance.
J’ai été accueilli chaleureusement dans la famille du directeur d’école, avec le sourire par les enfants de l’école le lendemain. Une petite école, se situant à l’étage, des petites salles surchargées, les enfants se serrant à trois sur une table, difficile de circuler entre les tables. Les élèves de la classe préscolaire passent la récréation sur la terrasse partiellement ombragée, les plus grands la passent…dans la rue. Mais le bonheur quand-même, le bonheur de ne pas traîner dans les rues mais d’avoir un lieu pour recevoir une éducation.


Puis ont suivi deux autres séjours qui finalement m’ont décidé de créer une association pour pouvoir intervenir plus efficacement.

Premier séjour en janvier – février 2017

J’ai eu envie de permettre aux enfants d’avoir un premier contact avec de la peinture, en l’occurrence de la gouache et de les laisser librement exprimer leur créativité. C’est une activité qui me paraît primordiale mais dont ils n’ont pas les moyens matériels.
J’ai été prévenu que je devais financer cette activité moi-même, et comme j’étais convaincu que l’école a certainement d’autres besoins, j’ai mis en route cagnotte. Mes amis étaient plus généreux que je pensais…

D’habitude, les volontaires qui viennent à l’école, arrivent avec du matériel scolaire ou sanitaire. Comme là, il y avait une somme d’argent assez coquette pour le Sénégal, Djibril Sané, le directeur m’a suggéré d’acheter en plus du matériel que j’avais prévu (peintures et jeux éducatifs) des jeux d’extérieur pour les préscolaires, qui passaient leur récréation sur une terrasse en béton – vide.
Nous avions choisi ensemble une balançoire (tape-cul) et un toboggan, puis deux ballons sauteurs.
Ce sont les enseignants qui ont monté l’ensemble, quelle joie pour les enfants, après un petit temps d’appréhension.

Comme il n’y avait pas d’autre volontaire au début de mon séjour et la classe des préscolaires surchargée, j’ai passé un bon mois à soulager l’enseignante, préparer du matériel pédagogique qui manque tant (au moins aux yeux d’une ex-enseignante), discuter de méthodes et bien évidemment profiter du sourire des enfants.
C’est à ce moment qu’est née l’idée d’essayer de monter une petite bibliothèque pour les enfants. De profiter de mes relations de bibliothécaire volontaire à ce but. (à suivre)
Le laps de temps à consacrer à la peinture était relativement court cette année, une première expérience autant pour moi que pour les enfants.

 
L’entre – deux

 

La DLLP de Loches nous a permis de choisir dans les livres mis de côté lors d’un grand désherbage, des amis ont complété comme ils ont pu. Puis fallait trouver un moyen de transport et son financement.
Côté financement, la bibliothèque de Louans a organisé une soirée conférence suivie d’un repas africain, préparé par l’équipe de la bibliothèque et dont les bénéfices étaient destinés au transport des livres. Par contre, côté transport, malheureusement nous n’avions rien trouvé de finançable. Les livres ont du attendre…

 

 

 

Deuxième séjour en janvier – février 2018

 

La déception était grande, autant de mon côté que du côté de l’école ADE. Je n’ai pas pu venir avec les livres et je n’ai pas non plus trouvé de moyen de transport sur place.
Mais il y a tellement à faire…

Première chose, et première intervention au plan sanitaire: apporter le  matériel médical souhaité par la responsable du dispensaire « Notre Dame de l’Espérance » et donné par Natalie.
Ce dispensaire se trouve dans le même quartier de l’école et accueille parfois des stagiaires infirmières.

 

 

 

 

 

Comme cette année il y avait beaucoup de bénévoles, on n’avait pas vraiment besoin de moi en classe et j’ai pu consacrer la totalité de mon temps à la peinture.
Et ce temps-là, un mois entier, j’en ai eu besoin puisque, entre temps, l’école ADE a ouvert une deuxième école, plus loin encore de Dakar, à Tivouane Peulh. Thivouane Peulh se trouve entre Keur Massar et le Lac Rose. En prenant le bus à Thiaroye il faut 1h30, avec un changement, puis encore une dizaine de minutes à pied dans des ruelles en sable.
Cette nouvelle école n’a pas d’eau courant, les enseignants cherchent l’eau au puits du quartier avec des bidons.

C’était une année sans cagnotte, mais j’ai pu offrir, en plus des séances de peinture, une sortie culturelle à deux classes de l’école. Nous sommes partis, accompagnés de leurs enseignants et d’autres volontaires au Village des Arts à Dakar, rencontrer de véritables artistes.

Puis, quelques jours avant mon départ, Khady, la secrétaire me dit: « Tu fais faire de la peinture à tous les enfants, mais à nous, tu n’a jamais proposé… »
Oui, je n’y avais même pas pensé, je l’admets, et heureusement il me restait encore du papier. Et là, j’ai appris, que les enseignants non plus, n’avaient jamais fait de la peinture…
C’est parti pour un séance de peinture des enseignants à chaque école.

 

Liens vers d’autres articles concernant ces séjours:

Mardi Gras à l’école ADE

 

 

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