La Pointe Saint George 2018/2020

Prémisses d’un projet
La première fois  (2018) – par curiosité

Après les missions à Thiaroye 15 jours de vacances s’imposaient : le bruit ambiant, le Harmattan chargé de poussière, les quelques trajets en transports en commun avec des attentes interminables, les bus surchargés et inévitablement pris dans les bouchons monstrueux…donc on termine ce séjour en beauté en découvrant la Casamance.
Pour mon deuxième séjour, j’avais prévu aller à la Pointe Saint George – puisqu’on peut y voir, unique au Sénégal, des lamentins.
Comment y aller ? Un tout petit village au bord de la Casamance, situé entre le fleuve et des bolongs, pas de route, un vague piste, à l’époque en construction, praticable uniquement en 4 x 4.
Donc mon choix : y aller avec une pirogue villageoise (qui ravitaille un village à l’embouchure de la Casamance) à partir de Ziguinchor, et revenir à pied, en prenant la trace reliant le village à Mlomp, une petite ville à 8km environ. Puis le 7place pour revenir au point de départ.
Rendez-vous au petit port d’où partent les pirogues à 11h. Départ? Quand le pirogue sera chargée. Commence un interminable aller-retour, inimaginable tout ce qu’on puisse y mettre.
Et les passagers? Il se cherchent une petite place par dessus le chargement.

Puis, après quelques heures, à hauteur de ma destination, un coup de fil, une petite pirogue accoste et je change de moyen de transport…

C’est pendant ce petit séjour, que je fais la connaissance de Monsieur Fall, le directeur de l’école.
Il me demande si je ne pourrais pas lui trouver un enseignant français qui voudrait bien, avec sa classe, entamer une correspondance. Les élèves ont besoin d’une motivation pour s’exprimer par écrit en français. Échanger sur les modes de vie différents sera intéressant pour tous.
Puis le matin de mon retour à pied, avant de m’amener au départ de la piste, il me fait visiter l’école et me montre leur bibliothèque…vide de livres…

J’ai promis de revenir et de rester un peu dans cette petite école.

Le retour à travers la brousse avec mon sac à dos chargé, appareil photo autour du cou, m’a pris un peu plus de 3 heures, par 40°C sans un peu d’ombre. Mais quel trajet !

En cliquant sur la première image, elle apparaît  plus grand et des explications apparaissent (quand nécessaire)

 

Deuxième séjour  (2020) – en famille

Grand changement pour accéder au village : la piste (qui fait un grand détour évidemment, vu la configuration du paysage) était terminée, nous sommes arrivées en taxi.
Grand changement aussi pour le village : le puits a été équipé d’une pompe, donc eau courant possible. Fini les « douches à la calebasse » au campement villageois.

Comme nous étions en famille, je ne pouvais pas rester un peu à l’école, c’était partie remise…

Par contre, comme j’avais gardé le contact avec le directeur de l’école, nous connaissions le nombre d’élèves. Natalie a apporté des petites trousses fabriquées et garnies par ses amis, il y en avait une pour chaque élève, et on a pu donner un peu de matériel.

Le retour, de nouveau à pied, il y a tellement à voir…

Et bientôt le troisième séjour, en mission cette fois-ci, avec des livres, de la peinture et un projet sanitaire…

 

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