Les toits de chaume
En prenant le sentier entre la Point Saint George (Punta, pour les locaux, dont un grand nombre parle toujours le créole portugais) et Mlomp, on se rend rapidement compte que les herbes hautes ne servent pas uniquement de pâturage pour les bovins. C’est là qu’est coupé la « chaume » qui couvre traditionnellement les cases en banko.
partiellement refaite
Malheureusement, comme partout, ces toits sont remplacés très souvent par des tôles, qui isolent bien moins bien de la chaleur. En demandant la raison de cet abandon, j’ai eu deux réponses différents:
- Le toit de chaume doit être remplacé environ tous les trois ans, grignoté par les termites il ne résiste plus au pluies diluviennes de l’hivernage. Comme, autre fois, couper l’herbe était le travail des enfants et maintenant ceux-ci sont scolarisés, les bras manquent.
- Les hôtels et campements tiennent à être couvert traditionnellement et payent la chaume très cher…
Photo: réfection du toit de la « case à étage » d’Énapore
La case à impluvium, un cas particulier
Une case traditionnelle Diolla, devenue rare en tant que telle. La construction est circulaire, mis à part la porte il n’y pas d’ouverture vers l’extérieur. Elle est construite autour d’une ouverture intérieur, l’impluvium, avec un toit en double pente qui permet de recueillir l’eau de pluie au centre et laisse entrer la lumière.
Il paraît que cette forme servait à protéger les familles des chasseurs d’esclaves.
Ici le Musée Diolla à Mlomp, une case à une seule pièce.
Le campement villageois d’ Affiniam à reconstruit une « version concession ». Plusieurs pièces ouvrent sur une cour intérieure.
Et voici, digne d’une résidence royale, le centre de l’Alliance Franco-Sénégalaise à Ziguinchor. Malheureusement détruite par les flammes il y a quelques semaines.
